À l'heure du débat sur le genre à l'école ou sur l'usage du “hen” (neutre en suédois), le fait de consacrer un numéro de La Lettre du Cancérologue à la femme mérite peut-être une justification.
Même si l'évidence s'impose à nous que la femme n'est pas toujours un homme comme un autre, l'analyse de ses spécificités doit éviter 2 écueils : la caricature et le déterminisme.
Parfois, le sujet des cancers spécifiques de la femme ne sert que de prétexte pour illustrer des changements épidémiologiques. Ainsi, les cancers ORL ou du poumon ne concernaient, à une époque maintenant révolue, presque que des hommes exposés au tabac et à l'alcool. Les nouveaux facteurs de risque et mécanismes d'oncogenèse influent sur la prise en charge et le pronostic.
Ailleurs, c'est la spécificité indiscutable de l'anatomie qui justifie, comme pour le cancer de la vessie, une technique chirurgicale adaptée.