Éditorial

Qualité de vie en cancérologie


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En cancérologie, au cours des dernières décennies, la prise en charge des patients a évolué pour se centrer sur le patient et non plus seulement sur la tumeur, dans le cadre d'une approche intégrative. Ce changement provient des progrès thérapeutiques réalisés. En eff et, le contrôle tumoral doit être surpassé pour espérer traiter cette maladie systémique qu'est le cancer. Ainsi, de plus en plus de patients vivent longtemps après un cancer (avec parfois des effets indésirables qui peuvent perdurer), et l'amélioration de la survie n'est plus un critère unique pour l'évaluation des traitements. La prise en compte des différentes dimensions de la santé (mentale, sociale, physique, etc.) est devenue un élément clé pour le patient et le système de santé. Ainsi, la qualité de vie – ou plutôt la qualité de vie relative à la santé – constitue un des critères de jugement de l'efficacité des prises en charge en oncologie. Il s'agit d'un critère centré sur le patient qui permet de montrer un bénéfice clinique, complétant ainsi les critères centrés sur la tumeur.


En cancérologie, au cours des dernières décennies, la prise en charge des patients a évolué pour se centrer sur le patient et non plus seulement sur la tumeur, dans le cadre d'une approche intégrative. Ce changement provient des progrès thérapeutiques réalisés. En effet, le contrôle tumoral doit être surpassé pour espérer traiter cette maladie systémique qu'est le cancer. Ainsi, de plus en plus de patients vivent longtemps après un cancer (avec parfois des effets indésirables qui peuvent perdurer), et l'amélioration de la survie n'est plus un critère unique pour l'évaluation des traitements. La prise en compte des différentes dimensions de la santé (mentale, sociale, physique, etc.) est devenue un élément clé pour le patient et le système de santé. Ainsi, la qualité de vie – ou plutôt la qualité de vie relative à la santé – constitue un des critères de jugement de l'efficacité des prises en charge en oncologie. Il s'agit d'un critère centré sur le patient qui permet de montrer un bénéfice clinique, complétant ainsi les critères centrés sur la tumeur.

Si les progrès thérapeutiques ont permis une meilleure prise en considération des composantes multifactorielles de la santé, le contexte économique explique également l'importance de ce critère de qualité de vie. En effet, un traitement qui ne montrerait qu'un bénéfice tumoral sans preuve de bénéfice clinique pour le patient (durée et/ou qualité de vie) aurait des difficultés à justifier un service médical rendu suffisant et un niveau de remboursement acceptable. Aussi, améliorer la qualité de vie et le contrôle tumoral constitue une association de critères prometteuse pour répondre aux exigences actuelles de temps et d'argent, tout en plaçant le patient au centre de l'évaluation.

La qualité de la vie constitue également un moyen de faire de la médecine de précision en adaptant les prises en charge en fonction du niveau et de l'évolution de la qualité de vie des patients. L'ère de l'“e-santé” autorise actuellement cette prise en compte pour optimiser les traitements, les personnaliser et accorder toute leur place aux composantes émotionnelles, physiques, sexuelles et sociales de la santé. Les différents effets des traitements et leur impact sur la qualité de la vie sont de mieux en mieux identifiés, et des interventions de prévention et d'action pour les améliorer sont développées. Les soins de support se structurent dans tous les établissements pratiquant la cancérologie. En prenant mieux en compte au jour le jour la qualité de la vie (en s'aidant à terme de mesures quotidiennes de la qualité de vie), on améliore la prise en charge globale du patient, et il est certain que l'on pourra encore améliorer la durée de vie des patients.

Ce dossier de La Lettre du Cancérologue permettra d'aborder : la place de la mesure de la qualité de la vie dans les essais cliniques et en routine, ainsi que son approche qualitative ; la qualité de la vie des patients sous thérapies ciblées ; la qualité de la vie après un cancer ainsi que les troubles cognitifs spécifiques induits par les traitements du cancer ; le rôle majeur des soins de support pour améliorer la qualité de la vie des patients.


Liens d'intérêt

F. Bonnetain déclare avoir des liens d’intérêts avec Roche, Amgen, Ipsen, Novartis, Nestlé, Merck Serono.

F. Joly déclare avoir des liens d’intérêts avec Roche, AstraZeneca, Pfizer, Ipsen, Astellas, Janssen, Novartis, BMS, Tesaro, Sanofi (sans aucun lien avec le sujet des articles de ce dossier).

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