Lors du congrès de l'Association américaine d'oncologie clinique cette année, les principales avancées présentées qui peuvent changer la pratique nous auront conduits à balayer tout le spectre de la cancérologie, allant de l'histoire naturelle aux thérapies ciblées du cancer.
Commençons par l'histoire (presque) naturelle. L'étude coopérative CALGB/SWOG sur le cancer du côlon, présentée par A.P. Venook, nous offre ainsi des observations d'une telle simplicité qu'elles nous rappellent l'histoire de l'oeuf de Colomb. Dans les cancers du côlon, la localisation de la tumeur primitive apparaît avoir un impact pronostique important puisque en situation avancée, la survie des patients atteints d'un cancer du côlon gauche est significativement meilleure (33,3 mois) que celle des patients atteints d'un cancer du côlon droit (19,4 mois). Il est intéressant de constater, de plus, que l'effet du traitement est modulé par cette localisation primitive, l'anticorps ciblant le récepteur de l'EGF, le cétuximab, semblant être ainsi un traitement suboptimal du cancer du côlon droit. Comment n'y avions-nous jamais pensé ?