Dossier

Les bénéfices de l’activité physique dans le cancer du sein

Mis en ligne le

30 juin 2024

Auteurs

O. Pérol
B. Fervers
O. Trédan

De nombreuses études prospectives, essais randomisés et méta-analyses ont étudié l’activité physique chez les patientes atteintes d’un cancer du sein et montrent de façon convergente le bénéfice de l’activité physique sur les conséquences de la maladie et les effets indésirables des traitements.
L’activité physique doit faire désormais partie intégrante de la prise en charge cancérologique.
En l’absence de limitations, une activité physique modérée à intense, régulière et progressive de type aérobie couplée à du renforcement musculaire, d’au moins 150 min/sem. conforme aux recommandations pour la population, est indiquée, de préférence dans un programme supervisé ou semi-supervisé. Celle-ci peut être instaurée dès le début des traitements anticancéreux.
Près de 1 patient sur 2 diminue, voire arrête son activité physique au diagnostic du cancer et cette tendance se maintient dans le temps. Des études sont nécessaires sur les modalités d’adhésion et de maintien des programmes d’activité physique pendant et après les traitements du cancer.

Depuis plus de 10 ans, le terme “déconditionnement” est apparu dans notre vocabulaire pour caractériser l’altération de la condition physique des patientes prises en charge pour un cancer du sein. L’évolution du processus néoplasique, notamment en phase métastatique, explique cette perte de capacité physique (évolution des lésions tumorales, processus inflammatoire, douleurs chroniques et effets indésirables des traitements). Un cercle vicieux s’instaure alors : les symptômes du cancer limitent les mouvements et l’activité, la fonte musculaire s’accélère (sarcopénie), la fatigue s’aggrave, l’état…