Dossier

Substances dopantes et risques de cancer

Mis en ligne le

30 juin 2024

Auteur

X. Bigard

Le dopage n’est pas l’exclusivité d’athlètes de haut niveau, mais concerne aussi les amateurs qui participent de manière très épisodique à des manifestations sportives, ainsi que les adolescents ou de jeunes adultes non sportifs.
Bien que les stéroïdes anabolisants et androgènes soient suspectés d’être à l’origine de cancers du sein, de la prostate ou de carcinomes hépatocellulaires, il n’existe à ce jour aucune donnée épidémiologique probante permettant d’établir une relation de cause à effet entre la prise prolongée de ces substances et ces types de cancers chez des sportifs.
On dispose de quelques arguments cliniques pour mettre en relation GH/IGF-1 et cancers du sein, colorectal et de la prostate, mais sans aucune étude concluante chez des sportifs.
Les recherches sur les effets à long terme des substances dopantes sur la santé (et y compris sur les risques de cancer) sont peu concluantes en raison de préoccupations éthiques.

Le dopage et d’une manière plus générale l’utilisation de substances ou de moyens susceptibles d’améliorer les performances sportives sont une réalité très ancienne. Dès les Jeux olympiques de l’époque antique (IIIe siècle av. J.-C.), les athlètes avaient pour habitude de consommer différentes substances censées améliorer leurs capacités physiques et performances. Cette quête de performance physique, y compris grâce à des aides pharmacologiques ou substances susceptibles d’être ergogéniques, n’a jamais cessé dès lors que des hommes ou des femmes ont eu à se confronter lors de compétitions sportives.…