Dossier

Cancer du rectum localement avancé : options de traitement néoadjuvant pour les patients non fit pour le FOLFIRINOX

Mis en ligne le

30 sept. 2024

Auteur

F. Huguet
E. Bisson
C. Evin
O. Dieng
S. Aziez
A. Thomas
B. Durand

À l’heure actuelle, le traitement standard des adénocarcinomes du rectum localement avancés est le traitement néoadjuvant total validé par l’essai PRODIGE 23, qui associe une chimiothérapie par FOLFIRINOX suivie d’une chimioradiothérapie avant une chirurgie du rectum. Cependant, ce traitement est contraignant et n’est pas dénué d’effets indésirables. Il est à réserver aux patients en bon état général. Et pour les autres, quelles options peuvent être proposées ? Une chimiothérapie néoadjuvante par FOLFOX, mieux tolérée que le FOLFIRINOX, peut être associée à une radiothérapie courte ou à une chimioradiothérapie, voire être utilisée sans radiothérapie en cas de bonne réponse. Pour les patients ne pouvant pas recevoir une chimiothérapie, une radiothérapie courte (25 Gy en 5 fractions) suivie d’une chirurgie différée est une bonne option. En ce qui concerne les patients à l’état général très altéré, l’irradiation rectale hypofractionnée exclusive permet de soulager les symptômes.

Les cancers colorectaux sont fréquents en France, avec une incidence estimée à 47 582 nouveaux cas en 2023 [1]. Ils représentent la 2e cause de mortalité par cancer, avec un taux de survie globale (SG) à 5 ans estimé à 63 %, tous stades confondus. Ils se développent au niveau du rectum dans environ 30 % des cas. L’âge moyen au diagnostic est de 71 ans, et 40 % des tumeurs surviennent chez des patients de plus de 75 ans.…