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Éditorial

Biomarqueurs : go on, stop, start ?


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Les biomarqueurs sont d’un usage quotidien dans la plupart des ­situations en oncologie, principalement dans une stratégie de prédiction des réponses ou des toxicités, avec parfois un enjeu de restrictions d’accès ; des ­biomarqueurs pronostiques sont également utilisés, avec souvent plus de ­difficultés d’évaluation et de validation.

Go on : l’utilisation pratique de ces biomarqueurs requiert des étapes préanalytiques, techniques et de validation, comportant une évaluation clinique en vie réelle. L’inflation perçue parfois dans le nombre de biomarqueurs à évaluer pose les questions de disponibilité des échantillons, des délais d’analyse, mais surtout de l’impact du biomarqueur à un moment précis de la séquence thérapeutique dans une situation oncologique donnée. L’anticipation du clinicien et la communication avec le pathologiste et le biologiste moléculaire sont des clés afin d’optimiser le parcours d’évaluation des biomarqueurs, mais surtout de limiter la réalisation d’analyses inutiles et non pertinentes.

Stop : la mise à disposition de nouvelles stratégies thérapeutiques, notamment de thérapies ciblées de génération nouvelle, couvrant les mécanismes émergents de résistance acquise aux inhibiteurs antérieurs, conduit à rendre inutile la recherche de ces mécanismes. De même, l’apparition de molécules de type anticorps conjugués à la chimiothérapie avec effet bystander rend l’évaluation de l’expression de la cible moins pertinente pour la sélection des patients, tout en gardant parfois une valeur de prédiction de l’efficacité, souvent difficile à intégrer dans une décision thérapeutique dans un contexte de stratégie médicamenteuse.

Start : de nouveaux biomarqueurs émergent, en lien avec une meilleure compréhension de l’efficacité de certains médicaments, ou la définition de nouveaux sous-groupes de tumeurs avec une pertinence biologique ou thérapeutique. De nouveaux outils techniques permettent d’envisager l’évaluation de marqueurs tumoraux de façon plus intégrative, au niveau du tissu tumoral comme en périphérie. Enfin, évaluer les biomarqueurs en continu au cours de la séquence thérapeutique permettra de mieux adapter les traitements.


Liens d'intérêt

N. Girard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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