Mise au point

Saga des antihypertenseurs dans la perspective de la médecine fondée sur les preuves

Mis en ligne le

31 déc. 2022

Auteurs

T. Bejan-Angoulvant
E. Vidal-Petiot

Depuis la mise au point des 1^res molécules antihypertensives dans les années 1950 et 1960, l'histoire des traitements antihypertenseurs a évolué parallèlement aux avancées de la recherche clinique et de la médecine fondée sur les preuves.
Les essais cliniques randomisés conduits jusqu'à la fin du XX^e siècle ont avant tout permis d'affirmer que le traitement pharmacologique de l'hypertension artérielle diminuait la mortalité et les événements cardiovasculaires (notamment les AVC, l'insuffisance cardiaque et les événements coronariens).
Depuis la fin des années 1990, la recherche clinique tente de préciser les bénéfices du traitement, aussi bien quantitativement (seuil de PA nécessitant une intervention, cible tensionnelle chez le patient traité) que qualitativement (bénéfice en fonction du profil des patients).

L'introduction des méthodes de mesure de la pression artérielle (PA) non invasive avec l'invention du sphygmomanomètre par Riva-Rocci au XIXe siècle et la description de la méthode auscultatoire par Korotkoff au début du XXe siècle ont ouvert la voie aux investigations dans le domaine de l'hypertension artérielle (HTA) [1]. Cela a permis d'étudier les mécanismes de régulation de la PA impliquant des réponses neurohumorales, hormonales, cardiovasculaires et rénales. Une meilleure compréhension de ces mécanismes a conduit au développement et à l'évaluation de différentes classes d'antihypertenseurs…