Dossier

Comment et quand traiter une dysfonction ventriculaire gauche sous anthracyclines et thérapies ciblées ?

Mis en ligne le

29 févr. 2024

Auteur

M. Baudet

Le traitement de la cardiotoxicité myocardique consécutive aux chimiothérapies dépend de la sévérité de la cardiotoxicité et comprend un traitement cardiologique et une discussion sur la poursuite ou non du traitement incriminé.
En cas de dysfonction VG < 40 %, le traitement suivra les recommandations ESC 2021 sur l’insuffisance cardiaque.
En cas de dysfonction VG entre 40 et 50 %, on introduira un traitement par IEC/ARAII + bêtabloquants, et en cas de FEVG > 50 % avec une élévation des biomarqueurs cardiaques ou une variation du SLG de plus de 15 %, on introduira un traitement par IEC/ARAII ± bêtabloquants.
La discussion sur la suspension ou la poursuite du traitement incriminé dépendra de la molécule et de la sévérité de l’atteinte cardiaque.

La dysfonction ventriculaire gauche (VG) survenant sous chimiothérapie est une des complications les plus redoutées par les cardiologues et les oncologues. Pour le cardiologue, elle est associée à un risque de morbimortalité cardiovasculaire (insuffisance cardiaque clinique, troubles du rythme, etc.) [1]. Pour l’oncologue, c’est le risque de devoir arrêter temporairement, voire définitivement, un traitement efficace contre le cancer, grevant alors le pronostic. Il est donc nécessaire pour le cardiologue de savoir…