Dossier

La plainte sexuelle : les dits et les non-dits en consultation de gynécologie

Les gens heureux n’ont pas d’histoire, nous dit-on ; pas plus, peut-être, que les sexualités heureuses. N’ayant pas besoin de notre aide, elles ne nous disent pas leur histoire. Mais les femmes qui viennent nous conter ces histoires de douleurs physiques ou psychiques, ces rendez-vous manqués des corps ou des cœurs, ont, elles, le douteux et douloureux privilège de nous confier le soin de leur santé sexuelle, ce qui suppose qu’elles nous croient capables de leur venir en aide, que nous-mêmes nous en croyions capables et, si possible, que nous le soyons. Cela suppose aussi qu’elles sachent, qu’elles…

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