Ce numéro de La Lettre du Gynécologue est consacré à la gynécologie médicale et endocrinienne en pratique clinique. Il est exceptionnel à la fois dans son contenu et dans sa structure, et le coordonner a été un véritable plaisir !
Habituellement, les dossiers de La Lettre abordent en profondeur un thème précis afin d'en découvrir les aspects innovants et les publications les plus récentes.
Dans ce numéro, nous avons souhaité traiter de thèmes variés au centre des préoccupations quotidiennes de tous les gynécologues, quelle que soit leur formation : gynécologues médicaux, gynécologues-endocrinologues, obstétriciens ou chirurgiens.
Les sujets que nous avons choisi de vous présenter intéressent la santé de la femme depuis la puberté jusqu'à la ménopause sans oublier la grossesse. Concernant la jeune fille, les troubles des règles, très fréquents, ainsi que les aménorrhées, qu'elles soient primaires ou secondaires, sont abordés. Des travaux récents nous permettent de souligner les nouveautés en matière de définition du syndrome des ovaires polykystiques et de sa prise en charge en 2017. Par ailleurs, la contraception, important domaine de la pratique des gynécologues, est discutée notamment dans des contextes cliniques particuliers, mais fréquents : quelles stratégies contraceptives adopter en pratique chez les femmes obèses, les femmes de plus de 40 ans ou les femmes ayant des prédispositions génétiques à certains types de cancer ? La gestion des interactions médicamenteuses est également envisagée avec le rappel des nouveaux sites informatiques mis en place à l'intention de la communauté médicale afin de gérer au mieux les traitements hormonaux dans ce contexte. La femme enceinte n'est pas oubliée ! Le suivi de la grossesse dans le cadre de pathologies endocriniennes est traité, qu'il s'agisse de femmes ayant un bloc enzymatique surrénalien ou un adénome à prolactine. La gestion pratique du bilan thyroïdien et son intérêt en début de grossesse sont aussi discutés.
Enfin, la place est faite à la femme ménopausée pour laquelle les traitements hormonaux sont de moins en moins prescrits, même en cas de syndrome climatérique très invalidant. Faut-il vraiment exclure ce traitement dont l'efficacité chez ces femmes n'est plus à démontrer et dont la balance bénéfice/risque est alors largement positive en l'absence de facteurs de risque ?
La structure des différents thèmes abordés est, elle aussi, originale. Ainsi, nous avons désiré un style plus incisif pour des messages forts, synthétiques et pragmatiques constituant une réelle aide pour la pratique quotidienne du clinicien. Des tableaux, schémas ou arbres décisionnels vous sont proposés pour résumer l'information délivrée et répondre de façon la plus didactique possible à vos questions.
Les spécialistes français de ces différents domaines nous ont fait le plus grand plaisir d'accepter cette nouvelle aventure de La Lettre ! Nous les remercions tous infiniment d'avoir joué le jeu avec enthousiasme et de s'être prêtés aux contraintes imposées. Grâce à eux, la qualité de ce numéro dépasse toutes nos attentes.
Nous espérons qu'il aidera les plus jeunes et confortera les plus expérimentés !
Bonne lecture à tous !