Dossier

Intérêt de la classification histomoléculaire dans les choix de traitement et le suivi du cancer de l'endomètre à la phase localisée

Mis en ligne le

31 déc. 2022

Auteurs

P.A. Just
T. de la Motte Rouge

La présence d'emboles vasculaires tumoraux (dans au moins 5 vaisseaux) est pronostique pour les adénocarcinomes endométrioïdes.
Les cancers de l'endomètre doivent faire l'objet d'une analyse moléculaire systématique pour les statuts POLE, p53 et MMR, dès la phase précoce, étant donné les implications thérapeutiques. Les tumeurs doivent être classées selon un ordre précis (algorithme ProMisE) POLE > MMR > p53.
Le phénotype dMMR peut être retrouvé dans tous les sous-types histologiques, même s'il est plus fréquent pour les adénocarcinomes endométrioïdes.

En Europe, les carcinomes de l'endomètre représentent la 4e cause de cancer chez les femmes, et la première pour les cancers du tractus gynécologique. Leur incidence est croissante dans les pays développés, en lien notamment avec l'augmentation de l'incidence de l'obésité [1]. La prise en charge thérapeutique a longtemps reposé sur des critères essentiellement morphologiques (types histologiques, stade tumoral, grade tumoral). En 2013, les données moléculaires acquises par le consortium The Cancer Genome Atlas (TCGA) ont profondément bouleversé nos conceptions de la biologie des carcinomes de…