Éditorial

Place du sport dans la vie des femmes


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Le Comité international olympique a confirmé que les Jeux olympiques de Paris 2024 seront les 1ers Jeux à afficher une stricte parité entre les femmes et les hommes parmi les 10 500 athlètes qualifiés, soit 5 250 femmes et 5 250 hommes.

Clin d’œil de l’histoire, c’est à Paris en 1900 que les Jeux olympiques s’ouvrirent à la participation des femmes. Elles étaient à l’époque 22 pour 975 athlètes hommes, soit 2 %…

Berceau de l’olympisme grâce au baron Pierre de Coubertin, la France a souvent initié des innovations qui ont trouvé une place durable dans l’histoire olympique. Ainsi, le 1er village olympique fut érigé lors des Jeux de Paris en 1924 et la 1re mascotte fut dévoilée au cours des Jeux d’hiver de Grenoble en 1968.

Au vu des enjeux de cet événement planétaire pour notre pays et pour le sport, il nous a paru important de rédiger un dossier consacré à “Femme et sport” qui devrait retenir votre attention.

Le sport est préconisé à tous les âges de la vie. Durant l’enfance et l’adolescence, il permet de favoriser le développement psychomoteur et les relations avec les autres, de contrebalancer les activités intellectuelles ou la surexposition aux écrans, et de participer à la lutte contre l’obésité. À l’âge adulte, de nombreuses études ont montré l’intérêt de l’activité physique pour le maintien d’une bonne santé pondérale, métabolique, cardiovasculaire ou osseuse, sans oublier son impact positif sur divers risques carcinologiques. Pour les gynécologues-obstétriciens, il est acquis que les femmes enceintes ont un bénéfice évident à faire du sport (bien-être psychologique, diminution du stress, de l’insomnie, meilleure qualité de vie, prise de poids réduite, diminution des douleurs lombopelviennes et du risque de diabète gestationnel), et qu’il semble améliorer le développement du cerveau du fœtus sans augmenter le risque de fausses couches ou d’accouchements prématurés. Enfin, dans la période pré- ou postménopausique, il favorise le bien-être global, l’estime de soi et une bonne qualité de vie, tout en étant efficace pour lutter contre la sédentarité et l’ostéoporose.

Faire du sport est donc bon pour la santé physique et psychique, mais le sport adapté à chacune est aussi une vraie source de plaisir que l’on peut découvrir à tout âge.

Un certain nombre de particularités gynécologiques du sport de haut niveau restent à découvrir qui sont présentées dans notre dossier. Très naturellement, celui-ci est introduit par notre amie le Dr Carole Maître, gynécologue à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). Elle est sans conteste la gynécologue française ayant le plus d’expérience dans l’accompagnement des sportives de haut niveau.

Nous recueillons ensuite le témoignage d’athlètes professionnelles (Blandine Pont, judokate, et Auriane Mallo-Breton, escrimeuse épéiste), qui partageront leur vécu.

Les Drs Clémence Couillard et Solène Vigoureux (Nantes) expliquent l’impact de la pratique sportive intensive sur les cycles menstruels.

Le Dr Sandra Lehbil (Caen) et al. exposent les facteurs de risque des troubles du cycle menstruel chez les danseuses classiques de l’Opéra de Paris.

Le Dr Carole Maître donne des conseils avisés sur la reprise du sport en post-partum.

Les Drs Anna Gosset et Forence Trémollières (Toulouse) présentent une mise au point sur sport et santé osseuse.

Mmes Marie-Anne Jean, Tracy Milane et Géraldine Escriva-Boulley (Strasbourg) expliquent avec leurs collègues gynécologues lyonnais l’impact de l’activité physique sur les symptômes de l’endométriose.

Le Pr Philippe Marijnen et les Drs Houssein El Hajj, Béatrice Fervers et Olivia Pérol (Lyon) exposent la place de l’activité physique dans la prise en charge des cancers gynécologiques.

Pour conclure, le Pr Luc Baeyens nous explique le bicyclist’s vulva que peu d’entre nous connaissent…

À la suite de ce très beau dossier, Pascal Ory, académicien, nous conte l’histoire des Jeux olympiques.

Ce très beau numéro nous permet, au nom de l’ensemble de l’équipe de rédaction de La Lettre du Gynécologue, qui reste la revue française de gynécologie la plus lue, de vous souhaiter une excellente année 2024, en espérant que vous pourrez assister à certaines épreuves des Jeux olympiques à Paris, Marseille, Lille, Nantes ou… Tahiti.

Bonne lecture !


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P. Descamps et B. Raccah-Tebeka déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

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