Une étude rétrospective [1] s'est intéressée au suivi radiologique de patients atteints d'une pathologie liée aux anticorps anti-MOG (MOGAD) à la recherche de l'apparition de lésions asymptomatiques. 105 patients ont été inclus et 373 IRM ont été réalisées, avec un suivi médian de 27 mois (extrêmes : 1-168). Dix des 105 patients (9,5 %) avaient des nouvelles lésions T2 (c'est-à-dire détectées sur 13 IRM sur 373 (3 %) : 12 IRM cérébrales/213 et 1 IRM médullaire/160). Pour 8 IRM/367 (2 %), des lésions prenaient le contraste. Ces lésions T2 étaient plus fréquemment retrouvées sur la 1re IRM de suivi après une poussée (8/171 (4,7 %) versus 5/202 (2,4 %) sur une IRM de suivi après une IRM stable). Ces lésions ne prédisaient pas le risque de poussée ultérieure. Ces résultats ont été comparés à ceux de 2 groupes témoins. Dans le groupe de patients atteints de SEP, les nouvelles lésions cérébrales étaient bien plus fréquentes (14/26 versus 1/25 ; p < 0,0001). Dans le groupe de patients atteints de NMOSD avec anticorps anti-AQP4, les résultats étaient similaires (1/13 ; p = 1,0). Les nouvelles lésions médullaires étaient rares dans les 3 groupes (0-4 %). Contrairement à la SEP, il ne semble pas judicieux de proposer une surveillance régulière des IRM chez les patients suivis pour une MOGAD en l'absence de symptômes.
Commentaire
Une étude rétrospective anglaise [2], réalisée chez 182 patients MOGAD, avait également montré que les lésions silencieuses étaient rares (5/167, 3,0 %). En revanche, cette apparition de lésions était associée à un risque de poussée ultérieure. Ces études comportent des limites, à savoir un caractère rétrospectif, sans protocoles d'imageries standardisées pour les séquences avec des intervalles de temps très variables entre les différentes IRM, et sans étude de l'effet potentiel des traitements de fond. Des études prospectives nous aideront à mieux comprendre ces évolutions radiologiques.