Les critères d'efficacité des traitements de fond, dits de première ligne − immunomodulateurs injectables ou par voie orale −, reposent habituellement sur une surveillance clinique : absence de nouvelle poussée, nette diminution du taux annuel de poussées comparativement à celui de l'année précédant la mise sous traitement, absence de poussées sévères et stabilité du score EDSS. L'objectif est de modifier l'histoire naturelle de la sclérose en plaques (SEP) et, notamment, de réduire l'importance du handicap résiduel après les poussées ainsi que le risque et le délai de survenue de la forme progressive.
L'IRM cérébrale apparaît comme une aide supplémentaire à l'évaluation de la maîtrise du risque inflammatoire, notamment par la détection de nouvelles lésions asymptomatiques. Il est admis que près de 90 % des lésions rehaussées par le gadolinium sont asymptomatiques. En dehors de l'apparition de nouvelles lésions ou de lésions rehaussées par le gadolinium, d'autres critères d'analyse peuvent être évoqués : augmentation de la taille des lésions, rehaussement de lésions anciennes, majoration du volume lésionnel, survenue de “black holes”, ou encore mesure de l'atrophie. Ces 2 derniers critères d'analyse restent pour l'instant du domaine de la recherche clinique ou thérapeutique.