Éditorial

Neurologie et maladie d'Alzheimer


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Une enquête, réalisée en 2015 sous l'égide de l'Association des neurologues libéraux de langue française, a montré que les 2 premiers motifs de consultation en neurologie libérale sont ceux qui ont trait aux pathologies du déclin cognitif et aux troubles de la motricité d'origine extrapyramidale [1]. Plus récemment, un article du JAMA Neurology [2] indique qu'aux États-Unis la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées (MAMA) occupent le deuxième rang des pathologies neurologiques après les accidents vasculaires cérébraux en termes de fardeau mesuré notamment en nombre d'années de vie en bonne santé perdues et constituent la première cause neurologique de décès, bien avant les autres pathologies relevant de cette discipline. On ne peut donc pas nier que les MAMA font partie de la pratique des neurologues – qui ne sont évidemment pas les seuls spécialistes impliqués dans leur prise en charge. Ils sont d'autant plus concernés et sollicités quand le déclin cognitif s'associe chez un patient à d'autres questions du champ neurologique, comme l'épilepsie, la douleur, l'association à des troubles de la motricité ou à des marqueurs d'ischémie cérébrale, ou encore quand il s'installe chez des patients relativement jeunes. Ils sont également concernés dans leur pratique quotidienne par la prise en charge médicamenteuse des troubles du comportement survenant chez les patients atteints de maladies neurodégénératives qu'ils suivent. Ce sont ces aspects très pratiques que nous avons souhaité aborder dans ce dossier réalisé en coédition avec Correspondances en Médecine Cognition & Vieillissement. Alors que la FDA vient de donner, pour la première fois, une autorisation d'utilisation pour une thérapeutique “disease modifying” applicable au stade léger de la maladie d'Alzheimer, les neurologues – comme les autres praticiens concernés par cette maladie – doivent rester attentifs, proactifs et réactifs dans la prise en charge de leurs patients présentant une altération cognitivocomportementale.
Bonne lecture !

Références

1. Ceccaldi M. Interview du Dr Jean-Philippe Delabrousse-Mayoux. Les neurologues libéraux toujours mobilisés sur le front du déclin cognitif. Correspondances en Médecine Cognition & Vieillissement 2019;2(1):6-8.

2. GBD 2017 US Neurological Disorders Collaborators. Burden of neurological disorders across the US from 1990-2017: a global burden of disease study. JAMA Neurol 2021;78(2):165-76.


Liens d'intérêt

M. Ceccaldi et S. Dupont déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

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