Depuis janvier 2023, 2 molécules antiépileptiques supplémentaires sont disponibles en pharmacie d’officine, alors qu’elles nécessitaient auparavant des demandes d’ATU nominatives : le cénobamate (Ontozry®) et le cannabidiol (Epidyolex®).
Le cénobamate est maintenant inscrit sur Liste 1, sans restriction particulière, et est disponible en tant que traitement adjuvant dans l’épilepsie focale pharmacorésistante de l’adulte (son indication actuelle en 2023 est après l’échec d’au moins 2 molécules antiépileptiques). Concernant le cénobamate, il est important de signaler que quelques cas de syndrome DRESS (drug rash with eosinophilia and systemic symptoms) étaient survenus durant les premiers essais cliniques, lorsqu’il était d’emblée instauré à la dose de 50 ou 100 mg.
La titration a été plus progressive lors des phases suivantes, et aucun cas de DRESS n’est survenu dans ces études subséquentes dans lesquelles le cénobamate était instauré à 12,5 mg puis progressivement augmenté. Cela explique le schéma de titration relativement lent conseillé par le Vidal. Le tableau I (voir sur le PDF) résume ses principales caractéristiques.
Le cannabidiol a une indication plus restreinte : son AMM a été obtenue uniquement en tant que traitement adjuvant dans les syndromes de Lennox-Gastaut et de Dravet, et dans l’épilepsie associée à la sclérose tubéreuse de Bourneville, à partir de l’âge de 2 ans. Il est sur Liste 1, mais est soumis à une prescription initiale hospitalière annuelle, avec une prescription initiale et un renouvellement réservés aux spécialistes en neurologie et en neuropédiatrie. Ses principales caractéristiques sont résumées dans le tableau II (voir sur le PDF).