Dossier

Facteurs non glycémiques dans les polyneuropathies diabétiques de type 2

Mis en ligne le

16 déc. 2024

Auteur

J.B. Chanson

La neuropathie du diabète de type 2 est peu ou pas améliorée par le contrôle renforcé de la glycémie, contrairement au diabète de type 1.
Cette neuropathie, en particulier sa composante douloureuse, est reliée à de nombreux facteurs métaboliques indépendants de la glycémie, notamment l’obésité et la dyslipidémie.
Elle peut aussi être aggravée par des facteurs iatrogéniques : hypoglycémie, contrôle trop rapide d’une décompensation diabétique, carence en vitamine B12 à cause de la metformine.

Le diabète sucré est l’une des maladies les plus fréquentes dans la population générale. Il concerne environ 3 millions de personnes en France et 400 millions dans le monde, dont au moins 90 % de type 2 (DT2) et 5 à 8 % de type 1 (DT1) [1]. Une neuropathie est présente chez 30 à 50 % des patients diabétiques, ce qui fait du diabète l’étiologie la plus fréquente des neuropathies [2, 3]. Il s’agit le plus souvent d’une polyneuropathie axonale, sensitivomotrice à prédominance sensitive et chronique. Elle augmente le handicap et le risque de mortalité du patient (douleurs, ulcères, dysautonomie) [4].…