Pharmacologie

Association fixe trandolapril 2 mg-vérapamil LP 180 mg dans l’hypertension artérielle : bases pharmacologiques et intérêt clinique

Le recours à une plurithérapie concerne plus de 50 % des patients traités pour une hypertension artérielle. Parmi les associations possibles, celle constituée d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) et d’un antagoniste calcique paraît particulièrement logique, du fait de la complémentarité des mécanismes d’action de ces deux classes. Dans ce contexte, plusieurs études cliniques réalisées dans l’hypertension ont démontré l’efficacité de l’association de trandolapril (2 mg) et vérapamil sous forme LP (180 mg) en prise unique dans l’hypertension. Cette association provoque en effet une baisse de la pression artérielle supérieure à celle induite par chacun de ses composants, ainsi qu’une couverture sur 24 heures également supérieure à celle des monothérapies correspondantes. L’activité antihypertensive s’accompagne d’une amélioration de la tolérance par rapport aux monocomposants, et se caractérise par une neutralité vis-à-vis des paramètres métaboliques, en particulier glucidiques et lipidiques. Une telle association fixe d’antihypertenseurs constitue donc un traitement efficace et bien toléré de l’hypertension artérielle chez les patients mal contrôlés par un IEC seul.


Les bénéfices du traitement de l’hypertension artérielle en termes de réduction de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires ne sont plus à démontrer. Si ces bénéfices ont été particulièrement bien montrés avec les antihypertenseurs les plus anciens (diurétiques, bêtabloquants), il est généralement admis que la baisse de pression artérielle constitue le déterminant majeur de la réduction de morbi-mortalité, et donc que ces effets à long terme sont partagés par toutes les classes d’antihypertenseurs. Ainsi, des recommandations internationales récentes admettent la possibilité d’utiliser…

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