Les praticiens choisissent les traitements appropriés en fonction de facteurs susceptibles d'influencer le résultat thérapeutique et le risque iatrogène : l'âge, les traitements associés, les allergies connues, l'état général, sont classiquement les variables d'ajustement.
Le genre est bien peu pris en compte. Pour autant, hommes et femmes ne sont pas égaux devant la maladie. Les différences biologiques sont oubliées lors des bilans, les différences sémiologiques peu connues des praticiens ; la forte douleur thoracique ressentie par les hommes lors d'un infarctus est seulement traduite, chez 1 femme sur 2, par des douleurs abdominales ou une dyspepsie…
Dans les phases précoces des essais cliniques, les femmes sont peu recrutées pour limiter d'évidents risques de tératogénicité ou de toxicité foetale. Ce n'est souvent qu'après la commercialisation que les différences en matière de iatrogénie médicamenteuse apparaissent.