Dossier

Imlifidase, la nouvelle arme du transplanteur

Mis en ligne le

30 sept. 2024

Auteur

A. Gérard

La transplantation rénale est le meilleur traitement pour l’insuffisance rénale terminale. Cependant, de nombreux patients ne peuvent pas recevoir de greffon compatible en raison de la présence d’anticorps anti-HLA.
L’imlifidase (IML) est une protéase dérivée de Streptococcus pyogenes, capable de cliver et de dégrader spécifiquement les IgG circulantes. Elle offre une solution de remplacement aux protocoles traditionnels de désimmunisation, permettant d’éliminer rapidement les anticorps anti-HLA. Des essais cliniques ont démontré l’efficacité de l’IML pour la désimmunisation des patients hyperimmunisés, avec une incidence de rejet humoral à 3 ans d’environ 40 %.
Les experts français recommandent son utilisation pour certains patients hyperimmunisés ayant une faible probabilité de transplantation et un crossmatch positif avec des donneurs HLA-incompatibles.
Bien que l’IML soit une alternative aux échanges plasmatiques, des défis persistent, notamment le risque d’immunodépression et le rebond des IgG anti-HLA.

En 2024, la transplantation est toujours le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale, en termes de qualité de vie et de survie. Hélas, outre le manque de donneurs potentiels, de nombreux patients ne sont pas en mesure d’accéder à la transplantation, faute de greffon compatible. Cette barrière à la transplantation s’explique en grande partie par l’existence d’anticorps dirigés contre de potentiels greffons, détectés chez environ un tiers des receveurs inscrits sur liste d’attente. Principes de la désimmunisation Des événements immunisants, comme des grossesses, des transfusions ou…