Les habitudes alimentaires, et donc la composition corporelle, peuvent intervenir comme facteurs de risque ou protecteurs de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). En cas de dénutrition, marquée par un indice de masse corporelle (IMC) < 21, les mécanismes associent, à des degrés divers, anorexie
et/ou augmentation de la dépense énergétique, elles-mêmes secondaires à un désavantage mécanique, l'inflammation, le stress oxydant et l'hypoxémie . Les conséquences de la dénutrition sur la tolérance à l'effort et les possibilités d'interventions nutritionnelles sont à intégrer dans le cadre de la réhabilitation
respiratoire. L'intervention nutritionnelle a fait ses preuves en termes de composition corporelle, de tolérance à l'effort, voire de survie lorsqu'elle est intégrée dans un programme de réhabilitation respiratoire permettant une reprise d'au moins 2 kg.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la deuxième cause de cachexie et la cinquième cause de décès aux États-Unis en 2010 (1, 2). En 2001, elle était la cinquième cause de décès en France et dans les pays riches, avec malheureusement la perspective d'une augmentation de son incidence et de sa prévalence, notamment dans les pays pauvres, d'ici 2030. C'est pour la BPCO que la communauté médicale s'est le plus intéressée aux facteurs nutritionnels dans le contexte des maladies respiratoires chroniques (3, 4) dans le double but de comprendre les mécanismes et le rôle des modifications de la composition corporelle et, bien sûr,
d'intervenir en espérant modifier l'histoire naturelle de la maladie (5).
FIGURES
Liens d'intérêt
C. Pison déclare avoir reçu des fonds de recherche de Nutricia France.
C. Moinard déclare être actionnaire de Citrage.
G. Rival déclare n’avoir ne pas avoir de liens d’intérêts.