Dossier

Efficacité de l’intervention précoce dans les troubles psychotiques

Mis en ligne le

30 sept. 2024

Auteur

C. Dondé

L’intervention précoce dans les troubles psychotiques permet de détecter précocement les jeunes qui présentent un état mental à risque de psychose (EMRP) ou un premier épisode psychotique (PEP), et de réduire ainsi la durée de trouble non traitée qui est le facteur pronostique le plus important dans les troubles psychotiques.
L’intervention précoce dans l’EMRP, en comparaison des soins classiques, améliore significativement les symptômes psychotiques atténués, le risque de transition vers un PEP ainsi que le poids médicoéconomique.
L’intervention précoce dans le PEP, en comparaison des soins classiques, améliore significativement l’adhésion aux soins et la qualité de vie, et diminue le risque de rechute, les symptômes psychotiques et non psychotiques, l’impact fonctionnel, l’impact sur l’entourage, et le poids médicoéconomique.

Les troubles psychotiques, dont le plus fréquent est la schizophrénie, sont des pathologies psychiatriques graves et chroniques. Aujourd’hui, près de 600 000 personnes en France sont touchées par un trouble psychotique. Le taux d’incidence est de 34 à 44 nouveaux cas pour 100 000 personnes-années. Ainsi, 3,5 % de la population seront atteints d’un trouble psychotique au cours de leur vie. Reconnus comme la 8e cause de handicap par l’OMS chez les 15 à 44 ans, ces troubles engendrent un handicap lourd pour les patients et leurs proches, mais ils ont aussi un impact non négligeable sur le secteur…