Il faut voir notre monde tel qu'il est : ouvert, changeant, rapide. Les innovations médicales se gèrent à l'échelle planétaire, la recherche clinique est multisite, les concepts de management se discutent à l'international, les jeunes médecins se forment à l'étranger et les jeunes directeurs aussi. Les usagers sont mobiles et exigeants, se renseignant en un clic sur les thérapeutiques, voire sur les praticiens… La “planète santé” est un village dans lequel tout est de plus en plus interconnecté.
Ce grand mouvement d'ouverture n'a pas que des avantages, mais, quoi qu'on en pense, c'est la réalité d'aujourd'hui. Alors, faudrait-il que tout hôpital reste juché sur son Aventin “géographiquement autonome”, étanche aux transformations de la société qu'il sert ? On ne fait rien seul dans le monde de la santé. L'hôpital lui-même est le lieu des coopérations et des interactions entre professionnels. Nul médecin, nul dirigeant, nul cadre ne l'ignore : chaque professionnel de santé est en réalité membre d'une chaîne de prise en charge, dont les maillons se densifient toujours plus.