Dossier
Alternatives à la transplantation hépatique dans le traitement du carcinome hépatocellulaire
- Mis en ligne le
- 31 déc. 2017
- Auteurs
- Alina Pascale
- Laetitia Fartoux
- Olivier Rosmorduc
- Le carcinome hépatocellulaire (CHC) représente actuellement la deuxième cause de décès par cancer chez l'homme. Son pronostic dépend notamment de la précocité du diagnostic, qui permet des traitements curatifs, comme la résection chirurgicale (RH), la transplantation hépatique (TH) ou encore la radiofréquence (RF). La plupart des études montrent l'équivalence des résultats de la RH et de la RF dans des indications bien sélectionnées, ainsi que des taux similaires de survie entre la TH et la RH pour les CHC précoces, éligibles à la chirurgie. L'utilisation de la RH et de la RF dans le traitement des CHC précoces permet d'éviter des TH futiles. La RF reste le traitement d'attente pour les patients sur liste de TH le plus efficace en termes de résultats, comparativement à la chimioembolisation (CEL), qui est par contre le traitement d'attente le plus souvent utilisé. Classiquement considérée comme un traitement palliatif, réservé aux CHC intermédiaires, cette dernière est également utilisée, dans la pratique courante, dans les stades précoces, avec de bons résultats. Parmi les traitements plus récents, la radioembolisation, réservée initialement aux CHC avancés, montre des résultats prometteurs dans des essais de phase précoce, dans le traitement des CHC précoces ou comme traitement d'attente de la TH. Les immunothérapies n'ont pas encore été étudiées dans les CHC précoces, mais les tout premiers résultats, surtout en combinaison avec d'autres traitements, comme la RF ou la CEL, laissent penser qu'elles y auront peut-être aussi une place.
Le carcinome hépatocellulaire (CHC) [90 % des tumeurs malignes hépatiques] représente actuellement, au niveau mondial, la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes et la ciquième chez les femmes (1). En raison des différences régionales significatives concernant la prévalence et la distribution des principaux facteurs de risque (cirrhose de toute étiologie, diabète, obésité, hépatite virale B, tabagisme, aflatoxine, etc.), ainsi que les pratiques de dépistage, la distribution géographique du CHC et la mortalité liée présentent des différences significatives entre les régions…
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Liens d'intérêt
A. Pascale déclare avoir des liens d’intérêts avec Bayer.
Les autres auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.