En regard des publications internationales et des résultats français, le prélèvement sur donneurs décédés après arrêt circulatoire des catégories 1 et 2 de Maastricht peut désormais être considéré comme une technique fi able et reproductible. Un premier bilan, après 8 ans d’activité, intéresse 522 greffes rénales et 17 greffes hépatiques et conclut à des résultats de survie greffons comparables à ceux observés en cas de donneurs en état de mort encéphalique à critères élargis. Ces résultats s’expliquent en partie par un taux de non-fonction primaire élevé et la présence de lésions fibrosantes accélérées, présentes dès le 3e et 6e mois postgreffe. Les facteurs indépendants d’échec de greffe à 1 an sont principalement l’indice de masse corporelle élevé du donneur et le recours à une perfusion in situ en hypothermie par sonde de Gillot, comparé au lieu de la circulation régionale normothermique. Il est probable que l’amélioration et le recours plus fréquent à de nouvelles techniques plus performantes de perfusion et de conservation des organes permettent dans l’avenir une meilleure récupération des greffons malgré l’ischémie chaude prolongée .
Le prélèvement d’organes sur donneurs décédés après arrêt circulatoire (DDAC) des catégories 1 et 2 de Maastricht (DDAC-M1 et M2) est autorisé en France depuis août 2005 dans le cadre d’un protocole médical national. Le texte de loi précise que l’utilisation de techniques invasives destinées à préserver les organes est possible après avoir vérifié le registre national des refus, mais éventuellement avant que les proches du défunt aient pu faire état de la non-opposition de ce dernier au don d’organes. Ce protocole est parti du constat que l’ischémie chaude…