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Mise au point

EN PRATIQUE – Hygiène des mains et utilisation des solutions hydroalcooliques auprès de personnes qui injectent des drogues

L'injection de substances psychoactives nécessite des conditions d'asepsie strictes pour limiter le risque infectieux. Les pratiques d'hygiène des mains sont primordiales, mais souvent peu respectées par les usagers du fait d'une méconnaissance des risques ou d'un manque d'accès à l'eau. L'utilisation des solutions hydroalcooliques (SHA) pourrait faciliter une hygiène des mains efficace, et ainsi devenir un outil de réduction des risques à part entière. Une intervention combinant une offre de SHA et une intervention éducative brève a donc été conçue avec l'aide d'usagers-pairs et d'experts en prévention des infections, et évaluée par 59 personnes qui injectent des drogues en France. Les résultats montrent une acceptabilité élevée, ainsi qu'une bonne tolérance cutanée de la SHA après 6 semaines d'utilisation. L'intervention a également permis d'améliorer la fréquence de l'hygiène des mains avant l'injection. Les SHA se révèlent donc être un outil intéressant pour réduire le risque infectieux chez les personnes qui injectent des drogues. La composante éducative de l'intervention s'est avérée importante pour permettre une utilisation optimale de la SHA.


La pratique de l'injection de drogues nécessite des conditions d'asepsie strictes pour limiter le risque infectieux. Les infections bactériennes ou fongiques, se manifestant au point d'injection par des abcès cutanés ou, au niveau systémique, par des septicémies ou endocardites, sont parmi les plus fréquentes chez les personnes qui s'injectent des drogues (PQID) [1]. Ces infections sont également une des principales causes d'hospitalisation et de décès dans cette population [2]. L'examen microbiologique des germes associés montre une prédominance de microbes issus des flores cutanées et buccales…

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Liens d'intérêt

S. Mezaache, Y. Wendzinski, J. Poireau, F. Branchu et P. Roux déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

Cette étude a reçu un soutien financier de la part d’Apothicom. Le financeur n’a pas eu de rôle dans la conception et la mise en œuvre de l’étude, ni à l’analyse et la publication des données.

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