La définition du principe de précaution, formulé pour la première fois en 1992, a évolué avec le temps. L'expérience de la vie quotidienne montre que la définition classique est largement dépassée. En effet, le principe de précaution, qui était un concept philosophique, évolue maintenant vers la norme juridique. Notre consoeur M. Roussel « essaie de garder son calme devant une avalanche de demandes de certificats qu'elle juge inutiles pour des inscriptions à des activités sportives ». Elle a rédigé une lettre à faire suivre par les parents auxquels il est demandé des certificats de non contre-indication pour des activités aussi diverses que les bébés nageurs, les « bébés gym», les différentes sortes de gymnastique, le cyclisme, la danse, le judo, le « baby basket », le cyclisme, le football, le rugby, le taekwondo, le yoga, etc. (liste non limitative). Son but avoué était de déclencher une réflexion et une discussion sur l'intérêt ou non de ces certificats. M. Roussel indique que « sa démarche est très bien accueillie par les familles » et « qu'il lui semble urgent de retourner à notre cœur de métier sans s'épuiser à des actions dépourvues de sens ». La formulation de sa lettre laisse entendre que les certificats dont elle conteste l'intérêt sont avant tout des certificats demandés pour les pratiques compétitives. C'est ce que fait remarquer C. Copin : « quel document officiel stipule que ces certificats ne devraient être réclamés que pour la compétition ? ».