A la suite d'interventions diverses sur la position de couchage et la plagiocéphalie, F.M. Caron fait le point. Il indique tout d'abord qu'il n'y a aucune preuve de la responsabilité du couchage en décubitus dorsal sur la plagiocéphalie, alors que les autres positions ont clairement montré leur relation avec la mort subite. S'agissant de la mort subite inattendue du nourrisson (MSIN), l'incidence en France est de 0,35/1000 naissances vivantes, à comparer avec la moyenne européenne qui est de 0,25/1000 naissances vivantes. Il rappelle qu'en 2007-2009, l'enquête INVS (Institut national de veille sanitaire) avait conclu que, chaque année en France, 100 à 150 nourrissons seraient sauvés si les simples gestes de couchage sans risque étaient respectés. La position de couchage sur le côté est un facteur de risque reconnu pour le nourrisson, comme le sont les coussins et les cale-bébés de toutes sortes. Pour F.M. Caron, les propos qui établissent un lien entre le couchage sur le dos et la plagiocéphalie (la plupart du temps transitoire) ou la survenue ultérieure de troubles neuro-développementaux, d'une scoliose cervico-dorsolombaire, de troubles de l'articulé dentaire, de troubles oculaires … sont autant d'affirmations sans preuves scientifiques qui inquiètent inutilement les parents, le seul problème étant d'ordre esthétique. La MSIN est un problème de santé publique ; la plagiocéphalie est une question qui mérite notre attention et impose des conseils de prévention, mais ce n'est pas un problème de santé publique (1), résume-t-il.