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Infectiologie

Antibiothérapies curatives des infections urinaires de l’enfant

Les infections urinaires (IU) représentent les infections bactériennes les plus fréquemment documentées en pédiatrie. Les choix thérapeutiques proposés dans ce guide sont issus des recommandations publiées par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), la Société française de pédiatrie (SFP) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF). En dehors de situations particulières (nouveau-né, neutropénie, sepsis), une bandelette urinaire positive pour les leucocytes ou les nitrites doit précéder la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines et toute antibiothérapie. Après avoir augmenté régulièrement entre 2000 et 2012, la proportion de souches d’Escherichia coli résistantes par production de β-lactamases à spectre étendu (E-BLSE) est restée stable ces 10 dernières années, entre 7 et 10 % en pédiatrie. Cependant, il n’est pas exceptionnel qu’aucun antibiotique administrable par voie orale ne soit actif, conduisant soit à prolonger le traitement parentéral, soit à utiliser une association non orthodoxe comme céfixime + acide clavulanique. Dans l’objectif d’épargner les antibiotiques de la classe des pénèmes et de favoriser la prise en charge ambulatoire, ce guide privilégie un traitement initial des infections urinaires fébriles en cas de suspicion ou d’infection à E-BLSE, par l’amikacine. Celle-ci reste active sur la majorité des souches d’Enterobacterales productrices de β-lactamases à spectre étendu. Elle est donnée en monothérapie pour les patients pris en charge aux urgences pédiatriques ou hospitalisés.

La prévalence des IU est estimée à 7,0 % chez l’enfant de moins de 2 ans consultant pour fièvre et à 7,8 % chez les enfants de 2 à 19 ans consultant pour fièvre et/ou signes fonctionnels urinaires [1]. Il est classique de distinguer parmi les IU, les pyélonéphrites et les cystites. Les premières sont fébriles ou surviennent sur des terrains à risque (nouveau-né, uropathie), exposent à des complications comme les cicatrices rénales, ont des paramètres…

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Liens d'intérêt

F. Madhi, A. Rybak, R. Basmacib, A.S. Romain, A. Werner, S. Biscardi, F. ­Dubosb, A. Fayeb, E. Grimprel, J. Raymond et B. Rosb déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article. R. Cohen déclare avoir des liens d’intérêts avec Pfizer, MSD, GSK, Sanofi.

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