Alors que l’épidémie de coqueluche se poursuit, un rappel est recommandé pour tous les professionnels de santé en contact avec de jeunes enfants si leur dernier vaccin date de plus de 5 ans, rappelle François Vié Le Sage, sur la base du document “Stratégie de vaccination contre la coqueluche dans le contexte épidémique de 2024” publié par la HAS le 18 juillet dernier [1]. La HAS recommande, en effet, l’administration d’une dose de rappel avec un vaccin dTcaP lorsque la dernière injection date de plus de 5 ans, pour tous les professionnels travaillant au contact des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, notamment :
- les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, pédiatrie, etc. ;
- les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, protection maternelle et infantile, etc.) ;
- les étudiants des filières médicales et paramédicales, les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels ;
- les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
Pour Elisa Loubet, “ça va être compliqué de revacciner dans l’urgence tous les professionnels de la petite enfance”.Notre consœur s’interroge en outre sur les recommandations officielles qui prévoient un rappel DTPC chez les adultes tous les 20 ans entre 25 et 65 ans, alors que les anticorps anti-coqueluche persistent au mieux 10 ans.
À ce jour, le calendrier vaccinal n’est pas modifié (sauf pour les professionnels cités précédemment qui sont en contact avec les jeunes enfants), mais la vaccination des femmes enceintes, recommandée depuis 2022, doit être renforcée, et celle des nourrissons devrait être initiée dès 8 semaines [2].