Dossier

Nutrition et maladie inflammatoire chronique ­intestinale : stratégie ­préventive et/ou thérapeutique ?

L’environnement joue un rôle prépondérant dans le développement de l’inflammation observée dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Parmi les facteurs environnementaux, le rôle de l’alimentation est désormais établi. Un régime riche en fibres et pauvre en graisses saturées et l’exclusion d’une alimentation ultra-transformée et de sucres raffinés sont à préconiser. Les comités d’experts pédiatriques recommandent actuellement la nutrition entérale exclusive (NEE) en traitement d’induction de la maladie de Crohn (MC) légère à sévère sans lésions anopérinéales chez l’enfant. Récemment, des régimes d’exclusion moins contraignants ont été proposés, afin d’améliorer l’acceptabilité de la NEE. Si certains régimes demandent encore une évaluation à plus grande échelle, d’autres semblent déjà très prometteurs. Ces nouvelles approches thérapeutiques nécessiteront ainsi de nouveaux moyens humains et financiers déployés dans la prise en charge diététique et dans l’éducation thérapeutique des patients atteints d’une MC.

En Europe, 2 millions de personnes sont atteintes d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), rectocolite hémorragique (RCH) ou maladie de Crohn (MC) [1]. Plus de 15 % des MICI débutent avant l’âge de 18 ans [2]. Les formes pédiatriques de MC sont généralement plus agressives et plus étendues que chez l’adulte. Elles ont notamment un retentissement sur la croissance et le développement pubertaire de l’enfant, qui justifie une prise en charge thérapeutique…

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C. Martinez-Vison déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.