Comparaison de l’efficacité des nouveaux traitements pour le psoriasis modéré à sévère
En ce début d’année 2019, les possibilités thérapeutiques dans la prise en charge du psoriasis sont nombreuses. En pratique, il existe peu d’études comparatives entre les différents traitements, les nouvelles thérapeutiques se comparant la plupart du temps aux anti-TNF alpha.
Cette étude est une méta-analyse dite “en réseau” des différents traitements qui compare leur efficacité en reprenant les résultats des essais de phase 2 et 3. Une telle analyse avait été réalisée par le groupe Cochrane de dermatologie en 2017.
L’étude présente des données mises à jour intégrant notamment les nouvelles données des anti-Il-23.
Les traitements étudiés étaient :
- Anti-TNF : adalimumab, certolizumab pegol, étanercept, et infliximab
- Anti-IL-12/23 : ustékinumab
- Anti-IL-17 : brodalumab, ixékizumab, sécukinumab,
- Anti IL-23 : guselkumab, risankizumab, tildrakizumab
- Anti-PDE4 : aprémilast
- Acide fumarique : diméthyl fumarate
Les critères de jugement étaient :
- Le PASI 90/100 à la fin de la première phase de traitement (entre 10 et 16 semaines selon les études),
- Le PASI 90/100 à la fin de la phase de maintenance (44 à 60 semaines selon les études).
Au total, 60 études étaient inclues dans cette méta-analyse pour la première phase de traitement.
Il apparait que le risankizumab, l’ixékizumab, le brodalumab, et le guselkumab obtiennent le meilleur taux de réponse PASI 90/100 à la semaine 10-16. Il n’y avait pas de différence significative entre ces différents traitements. Puis, 23 études ont été incluses pour la comparaison de la phase de maintenance (évaluation entre la semaine 44 et 60).
Le risankizumab, le brodalumab, l’ixekizumab, le guselkumab et le sécukinumab avaient le meilleur taux de réponse PASI 90/100 aux semaines 44-60. Cette réponse était significativement meilleure que pour l’étanercept, l’infliximab, l’adalimumab, l’ustekinumab et l’aprémilast.
Bien entendu, ce type d’analyse a ses limites posant notamment la question de la comparabilité des populations à l’étude. De plus, ces données restent à confirmer dans des études en vie réelle.