Le némolizumab, une nouvelle biothérapie dans la dermatite atopique avec une action particulière sur le prurit
Le némolizumab est un anticorps monoclonal ciblant l’interleukine 31. Cette interleukine a un rôle important dans la physiopathologie de la dermatite atopique (DA). Elle intervient également dans la physiopathologie du prurit associé à la DA.
Les résultats d’une étude de phase 2a avec le némolizumab seul avaient été présentés, montrant une bonne réponse sur la sévérité de la DA et également sur le prurit.
Sont présentés ici les résultats d’une étude de phase 2b avec le némolizumab associé aux dermocorticoïdes.
L’association aux dermocorticoïdes dans les essais cliniques dans la dermatite atopique est controversée mais parait plus éthique quand on sait à quel point le prurit peut être féroce dans cette pathologie.
226 patients étaient inclus, répartis dans 3 bras : némolizumab 10 mg/4 semaines, némolizumab 30 mg/4 semaines, némolizumab 90 mg/4 semaines et placebo. Les meilleurs résultats ont été observés dans le bras 30 mg.
Le critère de jugement principal était le pourcentage de l’amélioration du score EASI à S24. On observe une amélioration de 68,8 % du score EASI dans le bras 30 mg, ce qui n’est cependant pas significatif versus placebo (rôle des dermocorticoïdes ?). La réponse EASI 75 était un critère de jugement secondaire, 45,6 % des patients dans le bras 30 mg avaient une réponse EASI 75 à S24 versus 26,3 % dans le bras placebo, ce résultat étant statistiquement significatif.
L’amélioration du prurit était également significative, avec une diminution de 68 % du prurit évalué par une échelle visuelle analogique à la semaine 24.
Le profil de tolérance était bon.
Des études de phase 3 vont débuter très prochainement avec le némolizumab.