DMLA néovasculaire : quelle réponse anatomique après 50 IVT ?
Une équipe du Moorfields a analysé rétrospectivement une cohorte de 100 patients (100 yeux) ayant eu au moins 50 injections intravitréennes (IVT) dans le cadre d’une DMLA néovasculaire. Ils ont comparé l’OCT à l’inclusion et celle à la 50e IVT. À l’inclusion, 37 % des yeux avaient du liquide intrarétinien et 81 % du liquide sous-rétinien. À la 50e IVT, 35 % avaient toujours du liquide intrarétinien (p = 0,141), mais la présence de liquide sous-rétinien avait significativement baissé à 49 % (p < 0,001). Le matériel hyperréflectif sous-rétinien a significativement diminué entre l’inclusion et l’examen à la 50e IVT (20 versus 3 % ; p = 0,002). L’épaisseur rétinienne centrale a significativement diminué entre l’examen initial et l’examen final (448,54 ± 156,49 μm versus 322,69 ± 120,76 μm ; p < 0,001). Cependant, l’acuité visuelle n’était pas significativement différente. La sous-analyse par groupes d’acuité visuelle a montré qu’il y avait plus de patients avec une acuité visuelle > 70 lettres (8 versus 35 %), mais aussi avec une mauvaise acuité visuelle < 35 lettres (1 versus 7 %).
La présence de drusen et de DEP était comparable entre l’examen initial et l'examen final.
Concernant l’interface vitréomaculaire, la présence d’adhésion vitréomaculaire était comparable entre l’examen initial et l'examen final, mais, de manière intéressante, les auteurs ont trouvé une augmentation de la présence de membrane épirétinienne (3 versus 7 %).
En conclusion, les patients ayant au moins 50 IVT pour une DMLA néovasculaire ont un résultat anatomique significativement satisfaisant concernant la diminution du DSR et de l’épaisseur rétinienne centrale mais pas du liquide intrarétinien, avec une acuité visuelle en moyenne stable après 50 IVT. Ces patients ont présenté une incidence de membrane épirétinienne plus importante que celle de la population générale.