Injections d’anti-VEGF à intervalles courts : pour quels patients ?
Dans la DMLA exsudative, l’intervalle de traitement entre 2 injections est aujourd’hui limité à 4 semaines minimum, s’appuyant sur les données des nombreuses études cliniques ainsi que sur le remboursement, en accord avec l’AMM, des différents anti-VEGF disponibles.
Certains patients ont cependant besoin d’injections répétées et rapprochées afin de pouvoir maintenir une stabilité anatomique et fonctionnelle de la maladie. Dans cette étude monocentrique rétrospective, 20 patients ayant reçu des injections (ranibizumab/bévacizumab ou aflibercept) avec des intervalles de traitement inférieurs à 25 jours et considérés comme mauvais répondeurs ont été inclus. L’intervalle moyen entre 2 injections était de 20 jours. La CRT moyenne a diminué de 332 à 242 µm. L’acuité visuelle (AV) moyenne a augmenté de 20/69 à 20/60 (Snellen). Aucune complication n’a été rapportée durant cette période. Au total, l’utilisation d’injections à fréquence élevée chez des patients traités pour une DMLA exsudative a permis une stabilisation de la maladie au niveau anatomique chez 27 % des patients ainsi qu’un gain d’AV de 1 ligne (ETDRS). Les auteurs suggèrent que l’utilisation d’injections d’anti-VEGF à intervalles courts dans le traitement de la DMLA exsudative réduit fortement le risque de baisse d’AV chez certains patients dont la réponse initiale aux injections mensuelles reste médiocre.