Risque d’atrophie et IVT d’anti-VEGF : apparition d’atrophie maculaire intra- et extralésionnelle (suite de l’étude IVAN)
Une équipe de Belfast a analysé la fréquence et les facteurs de risque d’atrophie maculaire intralésionnelle (AMIL, en regard du néovaisseau choroïdien) et extralésionnelle (AMEL, à l’extérieur de l’aire du néovaisseau choroïdien ou atrophie géographique) sur un suivi prolongé des patients de l’étude IVAN. Pour rappel, l’étude IVAN ( Alternative Treatments to Inhibit VEGF in Patients with Age-Related Choroidal Neovascularisation) avait trouvé un développement d’atrophie à 2 ans dans 30 % des yeux traités par anti-VEGF. Cette étude avait suggéré que les anti-VEGF favoriseraient l’apparition et l’évolution de l’atrophie. Cependant, elle était basée sur les rétinophotos couleur et l’OCT Time-Domain. Au total, 528 des 532 patients ont été inclus dans cette analyse avec un suivi prolongé de l’étude IVAN. Le suivi médian était de 5,3 ans (IR extrêmes : 4,8-5,8). Concernant l’AMIL, 197 yeux sur 319 (62 %) sans AMIL à la sortie de l’étude IVAN ont développé une AMIL.
L’âge élevé (OR = 1,57 ; IC95 : 1,08-2,28) et l’absence de DEP fovéolaire (OR = 2,45 ; IC95 : 1,17-5,12) représentaient des facteurs de risque plus élevés d’AMIL contrairement au nombre d’IVT (OR = 0,87 ; IC95 : 0,78-0,98). La présence d’AMEL n’augmentait pas le risque d’AMIL. Les facteurs de risque d’AMEL étaient l’âge élevé et l’absence de DEP fovéolaire, le nombre d’IVT ne semblait pas être un facteur de risque (OR = 0,90 ; IC95 : 0,81-1,01).
En conclusion, il semble important de différencier l’AMIL de l’AMEL (ou atrophie géographique) ainsi que d’analyser l’atrophie en imagerie multimodale incluant l’OCT Spectral-Domain. Les auteurs ont conclu qu’un nombre important d’IVT n’était pas responsable de plus d’AMIL ou d’AMEL. La présence d’un DEP fovéolaire était un facteur protecteur d’apparition d’atrophie.