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ASCO® 2020 virtuel mais résultats bien concrets : la chirurgie à la rechute et l’olaparib améliorent la survie globale dans les cancers de l’ovaire !

D'après du Bois A et al., abstr. 6000 ; Zang R et al., abstr. 6001 ; Poveda A et al., abstr. 6002 et Liu JF et al., abstr. 6003, actualisés

 “Chi va piano, va sano.” L’essai DESKTOP III pourrait être l’illustration de ce proverbe italien, même si cet essai de phase III a été initié avec toute la rigueur germanique par l’ineffable Andreas Du Bois. Il nous explique en effet dans sa présentation que cela fait 17 ans que l’AGO a initié le travail conduisant aux résultats présentés ce jour (cf Zoom). Un score prédictif du bénéfice d’une chirurgie à la rechute a d’abord été patiemment construit à partir de données rétrospectives. Puis, ce score fondé sur une chirurgie initiale R0, l’absence d’ascite, une rechute platine-sensible a été validé de manière prospective. Enfin, il a été utilisé pour mener DESKTOP III, qui confirme le bénéfice en termes de survie globale (SG) de la chirurgie à la rechute chez des patientes sélectionnées : amélioration de 7,7 mois de la médiane de SG : 53,7 mois contre 46 mois ; HR = 0,75 (IC95 : 0,58-0,96), p = 0,02. Ce bénéfice est majeur pour les patientes en résection complète (+ 15,9 mois). Toutefois, s’il persiste un résidu tumoral postopératoire, il existe un effet délétère sur la SG (–17,2 mois) de la chirurgie par rapport au bras contrôle sans chirurgie.

L’essai chinois SOC-1 (cf brève) confirme ces résultats. Pourquoi alors l’essai américain GOG 0213 (1) n’avait-il lui pas montré de différence, voire un effet négatif de la chirurgie ? Dans le GOG 0213, le bras sans chirurgie présente une SG particulièrement longue et supérieure à celles observées dans les 2 études rapportées ici. Une piste pour expliquer ce résultat pourrait être une différence importante d’utilisation du bévacizumab entre les 2 études : 84 % des patientes en ont reçu dans le GOG 0213 contre seulement 23 % dans DESKTOP III. Quelles conclusions pratiques est-il possible de tirer de ces essais ayant évalué l’impact de la chirurgie à la rechute ? Si ce traitement est proposé, il devrait être réalisée par une équipe experte, pour augmenter les chances d’être en résection R0, au vu de l’effet négatif observé en cas de résection incomplète. Il faut probablement pondérer la décision de chirurgie si une utilisation du bévacizumab est prévue. Il semble cependant que cette approche doive faire partie des options à considérer systématiquement lors de la rechute pour des patientes bien sélectionnées selon les critères AGO. 

L’autre avancée majeure concerne les inhibiteurs de PARP. Leur impact majeur dans la prise en charge à la rechute, et maintenant la prise en charge initiale, a été bien démontré dans plusieurs études de phase III. Nous ne disposions cependant que de résultats en survie sans progression (SSP). Pour la première fois, la démonstration (cf Zoom) de l’amélioration de la SG est faite dans l’étude SOLO2 (olaparib chez les patientes mBRCA en rechute). Une amélioration spectaculaire et superposable aux résultats de SSP est notée : + 12,7 mois (HR = 0,74 ; IC95 : 0,54-1,0) ; p = 0, 0537), alors que 38 % des patientes du groupe placebo ont reçu de l’olaparib après la progression. Ces résultats sont encore plus spectaculaires (+ 16,7 mois) dans une analyse exploratoire ajustée sur l’utilisation de l’olaparib dans le groupe placebo après progression. 22 % des patientes sont encore sous olaparib à 5 ans ! Attention, cependant, aux syndromes myélodysplasiques/leucémies qui surviennent chez 8 % des patientes traitées par olaparib (vs 4 % dans le groupe placebo). Pour la pratique, ces résultats montrent : 

  • un impact majeur des iPARP modifiant profondément l’histoire des cancers de l’ovaire ; 
  • que l’utilisation des iPARP doit être la plus précoce possible dans la prise en charge, au vu du bénéfice en SG observé malgré un taux de cross over important. 

En espérant pouvoir être l’année prochaine en direct de Chicago pour vous rapporter d’autres résultats aussi excellents, nous vous souhaitons un excellent ASCO® virtuel ! 


Références

1. Coleman RL et al. Secondary Surgical Cytoreduction for Recurrent Ovarian Cancer. N Engl J Med 2019;381(20):1929‐39.


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