Comment sélectionner pour KATHERINE ?
Le trastuzumab emtansine (ou T-DM1) a maintenant son autorisation de prescription européenne pour les patientes dont les cancers avec surexpression de HER2 ne sont pas en réponse complète histologique après la chimiothérapie néoadjuvante. En effet, l’étude KATHERINE a démontré un bénéfice en termes d’amélioration de la survie sans maladie invasive (iDFS) lorsque les patientes sont traitées par 14 cycles de T-DM1 adjuvant plutôt que par la poursuite postopératoire du trastuzumab qui avait été initié en préopératoire (HR = 0,50 ; IC95 : 0,39-0,64, p < 0,0001).
L’étude ancillaire présentée visait à étudier certains paramètres de la voie HER2/PI3K et des paramètres immuns afin de sélectionner les patientes les plus à même de bénéficier du T-DM1. Dans 20 % des cas, il s’agissait d’analyser les prélèvements biopsiques initiaux et dans 80 % des cas les tumeurs résiduelles après chimiothérapie néoadjuvante. Les mutations du gène PIK3CA, l’expression des gènes de PD-L1 et CD8 et des signatures immunes ont été analysées.
Les mutations du gène PIK3CA et les signatures immunes ne sont pas prédictives de réponse aux traitements. Seul le niveau d’expression de HER2 est associé à l’iDFS (la forte expression est associée à une moins bonne iDFS), mais uniquement dans le groupe des patientes sous trastuzumab. Sous T-DM1, le niveau d’expression de HER2 n’est pas associé à l’iDFS.
En bref, il n’est pas possible de sélectionner les patientes éligibles au T-DM1 postopératoire sur des critères de biologie tumorale.