À l’issue de ces 3 présentations, plusieurs questions restent en suspens dans l’évaluation de l’immunothérapie dans le cancer à petites cellules (CBPC) :

• Le bénéfice de l’utilisation de l’immunothérapie dans cette indication est-il suffisant pour changer vraiment les pratiques ?
• Le bénéfice des inhibiteurs de point de contrôle est-il dû à l’entretien ou au type de chimiothérapie ou aux 2 en même temps ? 
• Où en est-on des biomarqueurs d’efficacité dans cette histologie ?

Finalement, le bénéfice de l’immunothérapie dans les CBPC reste assez modeste lorsqu’on regarde l’ensemble des études à notre disposition et aucune molécule ne se dégage vraiment pour revendiquer l’exclusivité du graal du standard thérapeutique. 

Sur le plan de la survie globale, la médiane ne dépasse pas 13 mois et la survie sans progression est pour le moins décevante dès que la chimiothérapie s’éloigne. La route est encore longue et même s’il paraît indispensable de proposer l’immunothérapie à nos patients dans cette histologie sinistrée, les besoins d’innovations sont encore prépondérants. 

Enfin, pour nous rappeler une situation récente dans la recherche d’innovations thérapeutiques dans cette ambiance virologique intense : malgré la positivité d’essais de phase III randomisés évaluant le traitement expérimental face au protocole de référence, faut-il se contenter de si peu de bénéfice sous prétexte qu’aucun traitement n’est disponible ? 

Le sujet de l’immunothérapie dans le CBPC pour lequel l’éternel doublet platine-étoposide reste le standard depuis des décennies est une question légitime qui émeut cependant difficilement la Commission de la transparence quant à l’obtention des notes d’ASMR et SMR. 

Reste à savoir si l’évolution des indicateurs d’évaluation de nos tutelles sera modifiée dans le futur…

Belle occasion de citer l’adage : “La route est droite, mais la pente est raide”.