Durvalumab-trémélimumab : l’union fait la force
Cibler les points de contrôle de l’immunité est désormais la voie de recherche la plus prometteuse dans le traitement du carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé. Les anti-CTLA-4, modulateurs précoces de l’activation lymphocytaire, combinés aux anti-PD-L1 optimisent la réponse immunitaire antitumorale. Cette étude de phase II randomisée à 4 bras a comparé le trémélimumab (anti-CTLA-4) et le durvalumab (anti-PD-L1) seuls à la combinaison d’une dose unique de trémélimumab (75 ou 300 mg) suivie par une injection toutes les 4 semaines de durvalumab (figure 1).
Ont été inclus 332 patients (moins de 50 % d’origine asiatique) avec CHC avancé après progression ou intolérance au sorafénib en 1re ligne, ayant majoritairement une cirrhose Child A d’origine virale B ou C (60 % des cas). La tolérance apparaît favorable, la combinaison trémélimumab-durvalumab majorant la toxicité cutanée (rash, prurit 30 %, quasi exclusivement de grade 1-2) sans exposer à une toxicité hépatique ni digestive. Le taux de réponse et la survie globale sont nettement en faveur de la combinaison trémélimumab 300 + durvalumab, avec un doublement du taux de réponse RECIST (24 %) et une survie globale de plus de 18 mois (figure 2). La combinaison offre le meilleur rapport bénéfice/risque et est actuellement comparée au sorafénib dans l’essai de phase III HIMALAYA en 1re ligne.