Échec des inhibiteurs de COX2 associés au FOLFOX en traitement adjuvant du cancer colique de stade III (étude SWOG/CALGB)
L’efficacité de l’aspirine et des inhibiteurs de cyclo-oxygénase 2 (COX2) tels le célécoxib est reconnue dans la prévention des adénomes et des cancers colorectaux dans les syndromes de prédisposition au cancer colorectal. L’étude CALGB/SWOG 80702, conduite dans le cadre du consortium IDEA a effectué, chez 2 500 patients opérés d’un adénocarcinome colique de stade III, une double randomisation :
• FOLFOX 3 versus 6 mois ;
• célécoxib 400 mg/j versus placebo pendant 3 ans.
Seuls 40 % des patients ont poursuivi le traitement pendant 3 ans. Les toxicités sont restées limitées notamment au niveau digestif, non différentes du placebo, excepté pour l’hypertension artérielle (14,5 versus 10 %) et l’insuffisance rénale de grade 2 ou plus (1,7 % versus 0,5 %).
Ni la survie sans maladie à 3 ans (76,3 versus 73,4 % ; HR = 0,9 (0,77-1,04)), ni la survie globale à 5 ans (84 versus 81,8 % ; HR = 0,89 (0,73-1,07)) n’ont été significativement améliorées par le célécoxib (figures 1 et 2). Aucune interaction n’a été observée avec les critères histopronostiques ou la durée du traitement adjuvant. Ces résultats négatifs pourraient s’expliquer par une action trop spécifique des inhibiteurs de COX2 par rapport à l’aspirine, qui fait encore l’objet d’études dans cette indication.