Entre CheckMate 227 et CheckMate 9LA, données de l’association durvalumab + trémélimumab + chimiothérapie dans les CBNPC métastatiques : essai CCTG BR.34
Les combinaisons de chimiothérapie et d’immunothérapie sont un standard thérapeutique pour le traitement de 1re ligne des CBNPC métastatiques, aujourd’hui avec le pembrolizumab. Lors du congrès, les résultats de l’essai CheckMate 9LA ont montré le bénéfice de l’association nivolumab + ipilimumab + chimiothérapie à base de sels de platine (2 cycles) et ouvrent l’opportunité d’une réduction de l’exposition des patients à une chimiothérapie prolongée et le potentiel d’un plateau de survie à long terme avec l’association anti-PD-1 et anti-CTLA-4. L’essai CheckMate 227 avait par ailleurs démontré l’intérêt de l’association nivolumab + ipilimumab, en termes de survie globale (SG), quel que soit le statut des biomarqueurs. Finalement, la place de la chimiothérapie dans le contexte des associations anti-PD-1 et anti-CTLA-4 pour ces patients reste complexe à interpréter, au-delà de la simple protection contre la progression tumorale précoce.
CCTG BR.34 est un essai canadien randomisé de phase II ayant comparé chez 301 patients atteints d’un CBNPC métastatique en 1re ligne l’association durvalumab + trémélimumab (respectivement anticorps anti-PD-L1 et anti-CTLA-4) + chimiothérapie histoguidée à base de sels de platine pour 4 cycles d’induction, suivie d’un entretien par durvalumab, à l’association durvalumab + trémélimumab, suivie d’un entretien par durvalumab.
Cet essai montre l’absence de différence de SG entre les 2 bras de l’essai, avec une SG médiane de 16,6 mois dans le bras chimiothérapie et immunothérapie versus 14,1 mois dans le bras durvalumab + trémélimumab (HR = 0,188 ; IC90 : 0,67-1,16), malgré une meilleure survie sans progression (SSP) dans le bras chimiothérapie et immunothérapie (HR = 0,67 ; IC95 : 0,52-0,88 ; médiane : 7,7 versus 3,2 mois). Aucun facteur clinique ou aucun biomarqueur n’influençait de façon significative ces résultats. Le profil de tolérance immunologique était similaire entre les 2 bras.
Ces résultats sont une pièce supplémentaire au puzzle en cours sur les différentes options et combinaisons possibles pour le traitement de 1re ligne des CBNPC métastatiques, même si leur interprétation reste complexe du fait de l’absence de bénéfice de l’association durvalumab + trémélimumab par rapport à la chimiothérapie seule observée dans l’essai princeps MYSTIC.