Et on reparle à nouveau de la capécitabine en adjuvant !
À San Antonio, l’année dernière, une méta-analyse avait démontré l’intérêt de la capécitabine, en plus des chimiothérapies habituelles, afin de diminuer le risque de rechute et ainsi d’augmenter la survie globale des patientes avec un cancer du sein triple-négatif.
Dans cette étude chinoise, il s’agissait de traiter des patientes, après une prise en charge standard (chirurgie/radiothérapie et chimiothérapie [les molécules utilisées n’ont pas été précisées]), par de la capécitabine dans un schéma dit métronomique (650 mg/m², 2 fois/jour, en continu) pendant 1 an. Ce traitement expérimental était comparé à une surveillance habituelle. L’objectif principal de cette étude était d’améliorer la survie sans rechute (SSR) à 5 ans (une amélioration de 12 % était visée).
Ainsi, 443 jeunes patientes présentant un carcinome non spécifique (canalaire) triple-négatif de stade IB-IIIc ont été randomisées. Plus de 60 % des patientes ne présentaient pas d’envahissement ganglionnaire ; près de 3/4 des tumeurs étaient de grade III. Et la SSR est nettement améliorée (HR = 0,63 ; IC95 : 0,42-0,96 ; p = 0,027) : elle passe de 73 % à 5 ans dans le groupe contrôle à 83 % dans le groupe capécitabine. De plus, la SSR métastatique ainsi que la survie globale semblent également améliorées (pour la SG : HR = 0,74 ; IC95 : 0,47-1,18 ; p non significatif).
Ce bénéfice est à mettre en balance avec les risques modérés de cette chimiothérapie métronomique (8 % de syndrome main-pied de grade ≥ 3, sans autre toxicité de grade ≥ 3).
La capécitabine doit donc être systématiquement proposée pour les patientes avec un cancer du sein triple-négatif de mauvais pronostic, cela est maintenant clairement démontré !