Réponse à un inhibiteur de PARP dans le cancer BRCA–like
L’essai randomisé SWOG 1416 avait pour but de comparer l’association de l’inhibiteur de PARP véliparib avec du cisplatine au cisplatine seul chez des patientes non porteuses de mutation BRCA germinale ayant un cancer du sein métastatique triple-négatif dit BRCA-like. Un total de 294 patientes a été testé pour une mutation germinale de BRCA. Chez les 257 patientes sans mutation germinale, la recherche d’un profil dit BRCA-like a été pratiquée en utilisant 4 tests : soit un déficit en recombinaison homologue (HRD) avec un score supérieur à 42, soit une mutation BRCA1/2 somatique (dans la tumeur), soit une méthylation du promoteur de BRCA1, soit une mutation germinale d’un gène de la réparation de l’ADN à l’exclusion de BRCA1/2.
L’analyse des 99 patientes BRCA-like ainsi identifiées montre un bénéfice en survie sans progression de l’association véliparib-cisplatine par rapport au cisplatine seul. La médiane passe de 4,2 à 5,9 mois (HR = 0,53 (0,34-0,83) ; p = 0,006). Pour la survie globale, la médiane passe de 12 à 14 mois, la différence n’étant pas statistiquement significative (HR = 0,60 (0,35-1,04) ; p = 0,067).
Cette différence était significative dans une analyse exploratoire sur les 74 patientes traitées en première ligne. De même, ce bénéfice du véliparib était retrouvé dans l’analyse du sous-groupe dit HRD avec un score > 42.
L’analyse des deux autres catégories des patientes était négative, c’est-à-dire soit les 110 patientes sans marqueur BRCA-like soit les 37 patientes porteuses de mutation germinale de BRCA, mais probablement en raison d'un manque de puissance pour ce dernier groupe.
En conclusion, il s’agit du premier essai dans le cancer du sein métastatique triple-négatif montrant un bénéfice d’un inhibiteur de PARP chez des patientes non porteuses de mutation germinale de BRCA1/2. Dans deux tiers des cas, il s’agissait de patientes sélectionnées sur un score d’instabilité génomique (HRD).