Allogreffe dans les LAM réfractaires ou en rechute
Au cours du premier atelier consacré aux greffes haplo-identiques, le Pr Huang, président de la Société chinoise de transplantation, a présenté les résultats du protocole de Pékin avec un conditionnement basé sur du busulfan et du cyclophosphamide et une prophylaxie de la GvH par ATG, méthotrexate, ciclosporine et mycophénolate mofétil. La source de cellule associe de la moelle et des cellules souches périphériques. Les données présentées dans l’aplasie médullaire grave sont impressionnantes, avec de très bons résultats en rechute après traitement immunosuppresseur (SSE à 3 ans de 86,8 % versus 80,3 % pour les donneurs géno-identiques). Ces résultats ont été reproduits en traitement de première ligne, avec un bras comparateur historique. Ces études sont intéressantes mais le bras contrôle est assez différent de ce qui est observé en Europe, avec des SSE de 80 % seulement chez les patients de moins de 20 ans.
Le Pr Mohty a ensuite présenté les résultats de l’étude TEC-RIC, une étude rétrospective évaluant la faisabilité d’un conditionnement séquentiel associant une chimiothérapie de debulking (thiotépa-étoposide-cyclophosphamide) et un conditionnement de greffe par FB2ATG (+ cyclophosphamide post-greffe pour les patients avec un donneur haplo-identique). L’étude a été menée chez 72 sujets souffrant d'une maladie réfractaire ou en rechute (44 LAM, 7 LAL, 15 hémopathies myéloïdes chroniques et 6 lymphomes). À 24 mois, la survie globale (SG) est de 72 % pour les patients haplo-identiques, de 61 % pour les patients géno-identiques et de 49,9 % pour les patients phéno-identiques. L’incidence de GvH aiguë de grade 2 à 4 est plus faible (11 %) après greffe haplo-identique que pour les autres donneurs (23,6 % en moyenne) et l’incidence de la GvH chronique est la même. Pour les 44 patients avec une LAM en rechute ou réfractaire, la survie sans leucémie à 2 ans est de 52,9 % pour les haplo-identiques, de 66,7 % pour les géno-identiques et de 50 % pour les phéno-identiques (figure).
Ces données sont meilleures que celles des nouvelles molécules actuellement à l’essai. La piste pour améliorer ce résultat est l’intervention post-greffe, avec l’utilisation d’inhibiteurs de tyrosine kinase ou d'azacitidine et de DLI prophylactiques.
Diaporama W1-2
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