Les CAR-T cells génériques
Les CAR-T cells ont été l’Arlésienne de ce congrès : tout le monde en parle mais personne ne les a vus ! Et avant même de pouvoir les utiliser, apparaissent des solutions qui permettent d’améliorer leur efficacité et leur tolérance. Une équipe américaine a ainsi développé une CAR-T cell dirigée contre CD123, un antigène exprimé dans les LAM (résultats présentés à l’ASH 2017). Malheureusement, l’un des mécanismes d’échappement des cellules tumorales au CAR est la perte d’expression de l’antigène ciblé.
L’équipe de G. Ehninger a ainsi développé une CAR-T cell “générique” qui reconnaît non pas un antigène humain, mais un motif protéique artificiel. La spécificité du CAR dépend alors de l’injection d’un anticorps, sorte de BITE marqué par ce motif protéique et possédant à l’autre extrémité un fragment de reconnaissance de l’antigène : anti-CD19, anti-CD123, etc. Ce concept n’a pour l’instant été testé que dans un modèle murin de LAM (figures 1 et 2) avec une souris qui ne survit que lorsqu’elle reçoit la CAR-T cell et l’anticorps anti-CD123. Cette technique a plusieurs avantages :
•cibler plus d’un antigène pour éviter l’échappement tumoral ;
•limiter la complexité liée à l’ingénierie du récepteur chimérique ;
•arrêter le syndrome de relargage cytokinique lorsqu’il apparaît, en stoppant l’injection de l’anticorps, sans détruire les CAR-T cells comme c’est le cas avec d’autres switch comme la caspase 9.
Les essais cliniques devraient commencer en Allemagne dans le courant de l’année.
Diaporama WP3-5
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