Myélofibrose : comparaison des conditionnements myéloablatif et d’intensité réduite
Cette étude rétrospective réalisée par la Chronic Malignancies Working Party de l’EBMT a repris les cas de 2 183 patients greffés pour une myélofibrose primitive ou secondaire entre 2000 et 2014. L’objectif principal du travail était de déterminer si l’intensité du conditionnement myéloablatif (MAC, n = 760) ou d’intensité réduite (RIC, n = 1 423), définie selon les standards de l’EBMT, avait une influence sur la survie des patients.
Les sujets traités dans le groupe RIC étaient plus âgés que ceux du groupe MAC (58 versus 53 ans) et avaient un intervalle entre le diagnostic et la greffe significativement plus long (31 versus 22 mois). Les autres paramètres étaient comparables entre les 2 groupes. Le conditionnement MAC était standard, mais le conditionnement RIC était basé sur le busulfan, avec seulement 20 % de FluMel. Le principal résultat de cette étude est que les courbes de SG, de rechute et de NRM sont identiques entre les 2 groupes (SG ≈ 60 % à 2 ans)[figure 1]. De même, l’incidence de GvH aiguë, de GvH chronique et la prise de greffe sont comparables. En revanche, la présence d’une seule comorbidité (47,3 % des patients évaluables) parmi celles du score de Sorror permettait de séparer 2 groupes avec des survies globales très différentes (figure 2).
Cette étude reprend la plus grosse série de myélofibrose publiée à ce jour et il semblerait que dans cette indication, intensifier le conditionnement ne soit pas associé à une meilleure issue, surtout chez les patients présentant des comorbidités. Une étude italienne, présentée au cours de la même session et comparant FluBu et Flu-thiotépa (30 patients dans chaque bras) a confirmé en prospectif la survie du bras FluBu et a montré une tendance pour une meilleure survie dans le groupe thiotépa (SG à 2 ans de 70 % pour le groupe Flu-thiotépa, 54 % pour le FluBu). Un nouveau standard ?
Diaporama OS5-5
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