Suspendre le développement de la puberté de l'adolescent transgenre ne fait plus débat
Alors que ces jours-ci, en France, la presse grand public rapporte la détresse d'une petite Lilly âgée de 8 ans, née Baptiste, et de ses parents face à l'incompréhension de l'école de la nommer et de l'accepter comme elle le souhaite, l'ECE a organisé un débat intéressant sur la prise en charge de la puberté chez l'adolescent(e) transgenre, avec comme question sous-jacente : le bénéfice du traitement à cet âge surpasse-t-il les risques ?
S'opposaient une pédiatre, S. Hannema, défendant le “pour” et une endocrinologue, A. Fisher, le “contre” (figure) ! Anticiper le changement corporel en bloquant l'apparition des caractères sexuels secondaires est le challenge de cette période de la vie, avec un retentissement important non seulement physique, limitant des corrections ultérieures, mais surtout sur le plan psychologique et des émotions, de la vie sociale et scolaire. L'expérience de la première oratrice et les études présentées le confirment, montrant très peu d'arrêts de traitement freinateur. L'oratrice en faveur du "contre" a passé en revue tous les arguments défendant les risques potentiels, mais les a progressivement démontés les uns après les autres et a ainsi rassuré l’auditoire ! Finalement, S. Hannema et A. Fisher se sont entendues sur le bénéfice de cette offre de prise en charge.