Génétique des DSD : de la loupe au télescope
Une équipe allemande a mis en évidence l’implication de l’hyperméthylation du promoteur distal du gène codant pour le récepteur des androgènes, responsable d’hypovirilisation avec des taux élevés de testostérone. Cette hyperméthylation est responsable d’une baisse d’expression d’AR et d’une résistance aux androgènes qui a pu être caractérisée in vitro à partir de fibroblastes de peau génitale. Bien qu’impossible à réaliser actuellement en routine, ce test fonctionnel et l’étude de la méthylation permettent d’avancer dans la compréhension de ces DSD sans anomalie génétique identifiée.
À l’opposé, une équipe espagnole a montré l’apport des techniques de séquençage haut débit dans l’identification de variants multiples (jusqu’à 16 !) chez un même patient porteur de DSD, plaidant pour une origine polygénique chez certains patients. Il faut néanmoins rester prudent sur l’imputabilité de ces variants dans l’expression phénotypique. La leçon est sûrement de garder l’esprit ouvert sur l’origine des DSD, qui peut être autant épigénétique que polygénique. Le développement des techniques de séquençage haut débit va probablement révéler un océan de nouveaux variants, dans lequel il faudra éviter de noyer le poisson !